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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 9. — A MON COUSIN, M. LE MARESCHAL DE MONTMORENCY.

De Saint-Germain-en-Laye, 28 septembre (15..). Mon cousin, j’ay veu ce que m’avez escript pour le fait de l’élection de Senlis’, en quoy, par le rapport de messieurs de Sens et président de Rouen, avez si bien commencé vostre voyage, que, oultre le contentement que le Roy et Madame en ont de vous, j’ay ceste fiance

que pour le service qu’avez fait au grant Roy, d’avoir esté cause de luy bailler ung tel serviteur,

il vous donnera la grace de continuer à tel heur que aurez de plus en plus occasion de le louer. Vous me ferez au surplus plaisir de me faire souvent savoir de vos nouvelles ; je feray revanche de vous despartir de celles d’icy, qui jusques à maintenant sont très bien, et en la mesme sorte que à vostre partement les avez laissées ; qui sera la fin pour ceste fois, priant Nostre Seigneur vous donner ce que plus désirez. De SainctGermain-en-Laye, xxviij jour de septembre. Vostre bonne cousine, MARGUERITE. P. S. Mais la femme grosse ne l’est plus’. [F. Béth., n° 8514, fol. 53. Dictée. P. S. auto.] L’élection de l’évêque de Senlis. Guillaume Petit, d’abord évègue de Troyes. Plus tard il défendit Marguerite, accusée d’hérésie par Noël Béda, au sujet du Miroir de l’âme pécheresse.

3 Je ne sais de qui Marguerite veut ici parler. Il y a apparence que c’est d’elle-niême. Elle n’eut point d’enfant du duc d’Alençon, mais peut-être y eut-il un commencement de grossesse.