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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES voyaige, dont, à ce que j’ay entendu, il n’a esté remboursé. Je vous prie l’avoir pour recommandé, et qu’il congnoisse que je ne suis ingrate du bon service qu’il m’a fait, car il s’y est acquité de sorte que j’ay occasion de m’en louer. Et à tant je prie Dieu, monsicur le chancelier, vous avoir en sa très saincte garde. Escript à Madril le xxviº jour d’octobre. La toute vostre,

MARGUERITE. P. S. Le Roy desire fort que

la rançon

du mareschal de Montmorency soit payée. Je le vous recommande, car en ce faisant ferés service agréable audiet seigneur’.

[F. Dupuy, nº 486. Diciée. P. S. anto. ] sa fortune particulière le Roi et les membres de la famille royale, et dont le nom se rencontre orthographie de plusieurs manières *. Dans cette idée, j’avais recueilli, pour la rattacher à ce passage, la dernière lettre de Semblançay à François ler. Après y avoir mieux réflechi, je ne crois plus à l’identité de Semblançay et de Saint-Blancard, mais je conserve la lettre de Semblançay aux Pièces justificatives, comme un renseignement curieux et inédit dans ce procès célèbre. (Vovez Pièces justificatives, nº XIII.) · La rançon de Montmorency était de dix mille écus, pour lesquels le Roi s’était rendu cantion. (Voyez Pièces justificatives, nº XV.) Madame de Chateau-Regnault, dans un éloge couronné par l’Académie de La Rochelle, dit que Montmorency supplia le Roi de lui laisser payer sa rançon ; elle a pris cela dans Désormeaux (Hist. de la maison de Montmorency, t. II, p. 69), et Désormeaux s’appuie sur les Hommes illustres de Dauvigny, où on lit seulement : « Le Roi, connoissant l’attachement et la capacité de Montmorency, resolut de payer sa rançon. » (T. XI, p. 274.) On voit par la lettre 50, p. 213, que ces dix mille écus furent payés par le Roi, sur la demande de dl. de Montmorency. Saint-Blancays, San-Blancai.