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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES fara’, mais sa sœur et ses enfans m’attendent aujourd’huy au soir, quy est ce que je vous puis mander pour ceste heure, fors que je prie Nostre Seigneur vous donner le contentement que vous désire (Marguerite, au lieu de signer, ajoute de sa main :) Je vous prie, bien que je sçay que en aultre chose ne pensés, que, le plus que l’on pourra, l’on luy fasse passer le tems, le divertissant de paines, et me mander comme il se portera de sa médecine. Je suis bien aise de ses grans selles : j’espère que ce sera sa parfaite guérison’, dont je prie Dieu. Je maine le courrier jusques au Goadelafara, , pour vous mander des nouvelles, et n’en partiray que demain, à deux heures, car il est jeusne, et y a bonne compaignie, par quoy ne feray que trois ou quatre lieues. Vous priant tant que vous pourrez tenir compaignie à ce bon maistre. D’Alcala, ce xx° jour de novembre. Vostre bonne cousine, MARGUERITE. [F. Béth., n° 9127, fol. 35. Dictée. ] . na douze lieues de Toulettes (Tolede), faisant fort bonne chère, et a que les seigneurs d’Espaigne l’accompaignent fort volentiers, et e entre les aultres, le duc de l’Infantasguo, qui est ung des plus « grans

du pays…… » (Ms. 8612, Béth., f. 12.) Guadalaxara, à vingt lieues de Madrid. Il paraît que M. de Montmorency recevait, de temps à autre, des confidences pareilles sur la santé de son maître. Breton, secrétaire du Roi, lui écrit à une autre époque : « Je vous advise, monseigneur, qu’il y a dix ans qu’il ne se porta mieux qu’il faict, Dieu mercy, et croy que le vomissement qu’il a eu et les selles qu’il a faictes lui ont faict ung corps tout neuf. » (Ms. 8543, fol. 82.)