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DE LA REINE DE NAVARRE.

à ce quy DE LA REINE DE NAVARRE. en porte d’ennuy, en puisse estre consolée. J’escrips à madame Elvire’, comme m’avés mandé, car vous sçavés que je ne doy ny ne veux penser que touche

le Roy et Madame. Mais j’entends bien (dont il me desplaist) que je ne suis digne de faire ny à l’ung ny à l’autre service, sinon d’obéir à leur commandement selon lequel s’en va, à Bovierque, le ve jour de décembre, Vostre

bonne cousine MARGUERITE. [F. Béth., n° 9127, fol. 33. Dictée. ] 45. — AU MÊME.

Cervera’, 10 décembre (1525). Mon cousin, je vous escrips ceste lettre à l’adventure ?, toutesfois je serois très aise que vous veissiez avant votre partement de Madrit ce quy est venu de France, et pour bonnes causes. Toutesfois sy vous ne l’entendez de là, à votre venue je le vous diray. Tant ya que

les affaires vont à souhait, et avons bien occasion de croire que Dieu nous veult aultant consoler, comme il nous a donné de tribulacion. Je m’en voys tousjours continuant mes journées et ma santé, espérant d’estre ’C'est peut-être une dame de la famille du duc de l’Infantado, qui s’intéressait au sort de François Ier. · Cervera, petite ville d’Espagne, sur la frontière de France, non loin de Perpignan. De là Marguerite put en un jour gagner Salses, où elle était hors d’atteinte. Voyez la lettre précédente. Marguerite eut bientôt la certitude que Montmorency etait encore à Madrid, auprès du Roi. 3