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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES rangier devers Madame, qui fera bonne diligence, et suivant l’intencion du Roy, j’avanceray mes journées le plus qu’il me sera possible, combien que je ne puis faire grant nombre de lieues, car j’ay aujourd’huy demouré depuis midy jusques à sept heures à cheval pour faire cinq lieues. Mais cela, à que

l’on me promet, n’empeschera que je ne soye à Noël à Nerbonne ; qui pour cette fois ; priant Dieu vous donner le parfait contentement que vous désire, de Montréal en Arragon, ce jour de décembre, Vostre bonne cousine, MARGUERITE. (F. Béth., n°9127, fol. 39. Dictée. ] ce

sera tout WL

44. —

AU MÊME. Bovierque, le 5 décembre (1525). Mon cousin, pourceque je ne sçay si ce porteur vous trouvera encores à Madrit, je vous escrips ceste lettre à l’aventure. Je l’envoye là pour savoir des nouvelles du Roy et m’en rapporter ; et en attendant son retour, ne laisseray de m’advancer pour me mettre hors de ce pays dedens le temps de la tresve, dedens lequel espérant vous veoir ne vous fera pour ceste heure longue lettre, priant Dieu vous avoir en sa très sainte garde

(Marguerite, au lieu de signer ici, continue de sa main :) Vous avés entendu tout ce que Brion a apporté ; vous priant, sy encores vous estes là, attendre une bonne conclusion, afin que la pouvre mère, qui tant