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DE LA REINE DE NAVARRE.

(De la main de la duchesse.) Je vous ouze bien asseurer que j’ay trouvé icy Madame sy

contente et satisfaite du bon service que vous faites, qu’il n’est possible de plus. Et croyés que le Roy ne l’est moins, car il entend bien que

l’amitié et parfaite alliance du Roy son bon frère’et de luy, est la plus grant grace que Dieu en sa tribulacion luy ait donnée, et sus quoy il fonde le seur moyen de sa liberté ; et croy que si le roy d’Angleterre entendoit quelle amour et obligacion il a engendrée au cueur du Roy, la sienne encores croistroit, car il dit que sy son corps est prisonnier de l’Empereur, que son cueur et tout ce qu’il a, l’est du roy d’Angleterre. Dieu veuille que je les puisse bien toust voir ensemble, et vous doint ce que vous mérités comme vray et bon serviteur que je vous tiens. [Archives du Suppl. au Trésor des Chartes, J. 961. Dictée. ] royaume,

Marguerite fait allusion au traité d’alliance entre Louise de Savoie et Henri VIII, roi d’Angleterre, qui fut ménagé par Jean de Brinon. (Voyez Rymer Act., t. XIV, p. 118.) 14