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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES » 52. — A MON COUSIN, M. LE GRANT-MAISTRE. (1526’.)

Je ne vous diray point, mon cousin, le plaisir que vous m’avés fait de m’escripre des nouvelles du Roy, car vous savés bien que de nul lieu n’en puis avoir le semblable ; vous priant lay présenter mes plus que très humbles recommandacions, et luy dire que la peine qu’il luy a pleu prendre de m’escripre, m’en a ousté la plus grande que j’eus de long temps, dont entièrement suis dehors, car son commandement a plus de puissance que ma crainte. Et pour vous rendre le mieulx que je puis de ceste compaignie, je vous advertis

que Madame s’est bien portée jusques à ceste nuit qu’elle a eu peur d’avoir sa goutte ; mais tout ce jour a fait bonne chère, se repousant sur son petit elle

passe le temps à ces ouvraiges donc jour et nuit nous ne bougeons. Je vous prie, mon cousin, reprendre la paine pour lict,

demander un secours de trois mille fantassins qui furent levés et envoyés par le doyen de Strasbourg. (Voyez aux Pièces justificatives, nº XVI.)

Sigismond de Hohenlohe mourut en 1538, âgé de quarante-neuf ans. Son épitaphe le qualifie vir elegantissimus gravitate, honesti, æqui ac veritatis amantissimus. Voyez sur ce personnage HenninGES, in Theatro general. monarch., IV, p. 392, et l’ouvrage citė : Merckwürdige Lebens-Geschichte des Grafen Sigism. von Hohenlohe, par Christian Wibel. (Francfurt und Leipsig, 1748, in-4º.) . Cette date est de Fontanicu.