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DE LA REINE DE NAVARRE.

de Monthereul et M. Le Bailly de Troye en me parlant du fait de monsieur et de mesdames me prièrent d’escrire à radicte dame de quelques propos, ce que j’ay diſleré jusques à ce que fussiez de retour, non pour ne le vouloir point, car je le désire de bon cueur, comme vous entendrez par ce porteur, et ce que Madame, à qui je luy commande d’en dire quelque chose, luy en aura respondu ; et vous priant avoir cela pour recommandé, suppliray le Créateur vous donner le bien que vouldroyt, à Gabarre, le xxvij jour d’octobre, Vostre

bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., nº 8567, fol. 15. Dictée.] 37.

AU MÊME. (Pau ou Nérac ? Avril 1527.) Mon nepveu, jamais femme ne fut en la paine en quoy je suis, saichant la maladie de Madame avoir esté plus grande que l’on ne m’avoit escript, et de ce que vous m’advertissés de son amendement je loue Nostre Seigneur, vous merciant de la paine que vous prenés à me donner la consolacion que plus je désire, qui est de savoir souvent nouvelles. Mais, mon nepveu, je suis en merveilleux ennuy de ce que j’ay sceu qu’elle s’esbabit que je ne luy escrips point, et du tardement de mon retour, par quoy je vous prie prendre ce travail pour moy que de parler au Roy, et luy dire que despuis la venue de M. de 15