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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES Bayonne’, jamais je n’ay eu santé ; mais cuidant de jour en jour me trouver mieulx, je l’ay prié demourer icy, jusques à ce que je feusse en pouvoir de partir. Mais, à vous en parler privéement, je passe mon terme de plus de huit jours oultre mon mois, ce que je n’ay point accoustumé. Je n’en ouse faire bruit, de peur que ce ne soit riens ; aussy je crains à me mettre en chemin, afin que

à ce commencement ne me viegne inconvénient. Toutesfois quoiqu’il y ait, s’il plaist au Roy me commander partir, je le feray, car je ne désire que luy obéir ; mais en attendant, s’il luy plaist faire céler à Madame ce qui est de son petitfils ?, je l’en voudrois bien supplier, espérant moy mesmes luy dire en riant, et afin que Madame ne treuve estrange ma demourée, luy dire que j’ay ung reume sy grant, que j’en ay esté comme enfremée, et de vray je n’en ouse saillir de la chambre, et sus le tout je vous prie m’en mander vostre advis pour se conduire selon vostre bon conseil Vostre bonne cousine et amye,

MARGUERITE. [F. Béth., nº 8550, fol. 65. Auto.] 38. — AU MÊME.

(Blois ? septembre ? 1527.) Mon nepveu, ce porteur s’en va devers vous pour vous parler d’ung affaire, comme à celuy où il a son Jean Du Bellay, qui fut depuis cardinal. De grossesse

Ce qui en est de ma grossesse, qui doit lui donner un petit-fils.