Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/248

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
228
LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 39. _ AU MÊME.

Saint-Germain-en-Laye, 2 avril (F. 1527). Mon nepreu, je suis constraincte de vous prier de parler au Roy d’ung affaire dont m’a priée l’ambassadeur de ma sœur madame la marquise’. C’est que Francoys, M. de Saluces (ainsi qu’il’a entendu), s’en retourne par

de là, ayant la confiscation des terres que

tenoit le chancelier de l’empereur. Vous entendez bien que ce faisant, le bien de ma pouvre sœur sera en dangier d’estre confisqué, et congnoissez les services qu’elle a faicts et tousjours désire faire au Roy. Et d’aultre part, ledict ambassadeur m’asseure qu’elle n’a jamais entendu et qu’elle est innocente des propos que

l’on a tenus au Roy d’elle. S’il plaisoist au Roy entendre de M. de Lautrec comme les chouses vont, sans du tout croire ceulx qui de long temps ont désiré ruiner la maison de Montferrat, il ferait grant nne

· La marquise de Montferrat. Elle était, de son nom, mademoiselle d’Alençon, l’une des deux seurs du feu duc Charles d’Alençon, premier mari de la reine de Navarre ; l’autre était madame de Vendôme. La marquise de Montferrat était donc, non pas sœur, à proprement

parler, mais belle-suur de Marguerite. Le marquis de Saluces réclamait le marquisat de Montferrat, devaut lui revenir faute d’hoirs mâles. Cette affaire est au long déduite dans les Mémoires de Du Bellay. II, l’ambassadeur de la marquise de Montſerrat. 3 Odet de Foix, maréchal de France, frère de madame de Châteaubriant (Françoise de Foix). Il mourut l’année suivante, à Naples juillet 1528)

2