Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/251

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
231
DE LA REINE DE NAVARRE.

ordre à me donner, je suis prest à en prendre la peine.

A Basle, aux ides d’aoust M.D. XXVII. 61.— A MON NEPVEU, M. LE GRANT-MAISTRE. estant

Fontainebleau, le 27 septembre (1527). Mon nepveu, j’ay veu ce que vous m’avez escript, qui m’a esté très grand plaisir, tant pour la seureté que vous me donnez de la bonne santé du Roy, que pour avoir sceu des nouvelles de Messieurs’. Et quant vous aurez l’opportunité de continuer et vous le vouldrez faire, vous sçavez l’aise que ce me sera, seule en ce lieu ; qui me gardera vous en faire prière, congnoissant combien vous désirez faire pour moy. Et pourceque je ne vous puis parler que de mon grant ventre, lequel toutesfois ne m’empesche de visiter deux fois de jour ces jardins, où je me treuve merveilleusement à mon aise, je ne vous en tiendray plus long propos, et supplieray en cest endroit le Créateur vous donner, mon nepveu, le bien que pour soy vouldroit, à Fontainebleau, le xxvir jour de septembre, Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. P. S. Je ne vous recommanderay point le roy de

· Les fils du Roi, François et Henri, captifs en Espagne en place de leur père.

Voyez aux Pièces justificatives, nº XIX, des nouvelles de leur arrivée à Pédraze, dans une lettre de L. Ronsard, leur maître d’hôtel, père du poëte.