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DE LA REINE DE NAVARRE.

LE 7 janvier 1528, après un an de mariage, la reine de Navarre accouche d’une fille, qui fut Jeanne d’Albret.

64. —A MON NEPVEU, M. LE GRANT-MAISTRE. (Pau ou Nérac ? Fin de janvier 1528.) Mon nefveu, je ne vous saurois assés mercier de ce que m’asseurés de la bonne santé du Roy et de Madame, car vous savés que c’est le plus grant plaisir que je puis avoir maintenant, et aussy que j’ay seu que vous estes bien guéry, dont je loue Nostre Seigneur, vous priant, mon nepveu, vouloir garder vostre santé, car vous savés combien vostre paine est nécessaire aux affaires dont vous portés le faix, et où vos amis vous treuvent bien à dire’; et encores que vous en ayés de tous coustés, sy ne me puis-je garder de vous en donner, et vous prier de présenter au Roy les lettres du roy de Navarre et de moy’, et nous mander ce qu’il luy plaira · Sentent vivement votre absence. Aux Pièces justificatives, nº V. La noblesse du royaume avait refusé de contribuer par un don volontaire à la rançon du Roi. Elle fit même une consultation de six avocats, pour établir qu’elle n’y était point obligée. Le roi de Navarre fut envoyé pour faire fléchir les gentilshommes du Limonsin et du Berry. Il réussit ; d’autres réussirent également d’un autre côté, ct le don volontaire fut paré. (Voyez la Notice sur la reine de Navarre, p. 58 et 39.)