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LETTRES INÉDITES

quy soit fait que

LETTRES INÉDITES pour son service, car nous n’avons désir d’obéir. Il a desjà passé Limousin, mais encores n’ay-je eu nouvelles que de ce qu’il a fait en Berry, où les gentilshommes ayant mieux entendu le bon-vouloir du Roy que l’on ne leur avoit dit, ont esté bien marrys de ce qu’ils ont fait par ingnorance, et ont accordé tout ce qu’il plaist au Roy ; vous priant, mon nefveu, luy en parler, afin qu’il luy plaise pour l’amour du roi de Navarre et de moy, en leur pardonnant leur faulte, leur faire bailler une lettre que cecy ne parjudicie à leurs droits, comme il luy a pleu faire aux aultres

pays, et de plus en plus vous obligerés à vous (vous priant que la grosse seur treuve icy ses recommandacions), Vostre

bome tante, mère et vraye amye, MARGUERITE.

[F. Beth., n° 8562, fol. 32. Auto.) 65.

· AU MÊME. —

Barbezieux, le dimanche au soir, 12 janvier (1528). Mon neveu, vous aurez veu ce que je vous ay dernièrement

escript de Liborne depuis la venue de Adrien, et par là entendu la diligence que je suis délihérée faire, qui, avecques les mauvais chemins, me sera excuse de ne vous escrire de ma main, vous merciant de bien bon cueur du plaisir que m’avez faict de m’asseurer par la poste qui a esté dépeschée depuis son partement’, de la bonne santé du Roi et de MaDepuis le départ d’Adrien.