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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES que je vive (ce que, je suis seure, vous voulés), je vous prie, mon nepveu, que je saiche de vos nouvelles, m’asseurant de la bonne santé du Roy. Et s’il estoit en ma puissance de vous rendre la pareille, vous sçavés bien (et me tenés tort si vous ne le croiés) que pour vous faire plaisir, n’y a chose en sa puissance que ne voulsist entreprendre

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., 8549, fol. 61. Auto.] 68. – AU MÊME.

Saint-Germain-en-Laye, le 12 juin (1529 ?). Mon nepveu, j’ay receu par ce porteur les lettres que m’avez escriptes, et vous asseure qu’elles m’ont donné beaucoup de plaisir de m’avoir donné seureté de la bonne santé du Roy, dont sans elles j’eusse esté en doubte. Madame a esté très aise d’avoir sceu qu’il a prins des pilulles, car il luy sembloit que au partir de ce lieu, il avoit besoing de purgation. Pour vous advertir de l’estat de Madame, elle se porte bien, Dieu mercy. Elle feut hyer disner aux Loges, dont elle s’est bien trouvée, et a fort bien reposé ceste nuit. Je continueray à vous escripre de sa disposition’. Je vous prie en récompence ne vous ennuyer de souvent nous asseurer de celle du Roy, et d’avoir le roy

de Navarre et sa suite pour bien recommendée. Vous sçavez qu’il est en une compaiguie qui ne l’espargnera au · Santé.