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DE LA REINE DE NAVARRE.

jeu, sans le remède de vostre bon conseil. Sur ce, mon nepreu, je m’en voys ouïr messe, et prier Dieu qu’il vous doint le bien et l’heur que vous désire, à Saint-Germain-en-Laye, le xie jour de juing,

Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., n° 8620, fol. 14. Dictée. ] 69. — AU MÊME.

retour Saint-Germain-en-Laye, le 4 juillet (1529 ?). Mon nepreu, j’ay receu la lettre que vous n’avez escripte, et ne vous sçaurois dire le plaisir que vous avez faict à Madame de luy mander des nouvelles du Roy et comme il commence à se bien porter, car croyez qu’elle n’a autre bien que de regarder souvent devers la porte pour entendre s’il en viendra quelque chose, et si vous voviez ce lieu, vous le trouveriez tout estrange, et semble bien qu’il ne désire moins vostre que ceulx qui y sont. Madame a esté merveilleusement aise de ses nouvelles d’Italie, pensant que cela pourra donner quelque plaisir au Roy et le resjouir. Je ne vous prierai point de continuer, saichant bien vostre bonne coustume et que vous conguoissez le bien que vous nous faictes, qui sera mis avecques tous les autres passés et espérés à venir ; vous recommandant mon mary, en asseurance que je le rendray par deçà à vostre femme et à vous, en prières à celui qui tout peult ; lequel je supplie, mon nepveu, vous 16