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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES suis seure de sa bonne santé, et voudrois qu’elle feust icy, afin que nous deux ensemble nous puissions réconforter de l’absence de nos maris. Toutesfois sy le mien donnoit quelque souspesson aux Espaignols d’estre sy près de la frontière, il me semble

que vous le pourriés bien envoyer jusques à Madoz’. Je proteste que je n’y prétens que le service du Roy, et m’en remets à vostre jugement, vons priant sans moquerie luy en vouloir conseiller ce qu’il en doit faire, sans regarder affeccion particulier, comme et en toutes choses a sa fiance en vous (remettant le surplus au sieur Douharty) Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. (F. Béth., nº 8550, fol. 57. Auto. ] 80 — A MON COUSIN, M. LE LÉGAT. Bloys, ce 10 juin (1530) ?. Mon cousin, le vicomte de Dieppes, ce porteur, s’en va maintenant en court, pour faire entendre au Madoz, dans la province de Navarre, vallée de Laraun, évêché de Pampelune. (MIÑANO, Diccion. geogr.) • La date de cette lettre est très-importante. On ne peut la mettre au delà de 1530, puisqu’il y est question de Madame, qui mourut en 1531.

3 Marguerite donne déjà à Ango le titre de vicomte de Dieppe. M. Vitet se trompe donc en disant que Ango fut nommé vicomte de Dieppe au retour d’une promenade en mer qu’il fit faire à François Ier lors du voyage de ce prince en Normandie. « C’est, a en 1532, d’autres disent en 1534, que François faisait ce voyage. » (Hist. de Dieppe, II.) Une chronique manuscrite de Dieppe, que M. Olivier a eu la bonte de me comriuniquer, s’explique nettement sur ce vorage de Fran- crois,