l’aise que vous faites à Madame de souvent luy départir du vostre, et combien que, saichant ce que vous luy mandez, elle ne sauroit estre que bien saine, si vous asseuré-je que jusques à ce qu’elle revoira vostre compaignie elle ne sera point parfaitement bien. J’entends bien
que si vous voulez croire le roy de Navarre, qu’il vous fera faire tant de désordre qu’il vous gastera ; toutesfois il est bon quelquefois de forcer sa complexion pour le plaisir de ses amis, et vous advise que si madame la grant maistresse estoit icy, que je le ferois, pour luy rendre ce que vous faites delà à mon
mary, dont vous n’aurez, pour son absence, aultre récompense que d’ung grant mercy de celle
que tousjours
trouverez Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8567, fol. 19. Dictée. ] par
79. — AU MÊME. (Blois, 1530.)
Mon nepveu, je sçay bien que vous serés tant empesché à demander nouvelles de la femme grosse quy est à Chantilly’, que vous ne parleriés point de celle de Blois”, sy par ma lettre je ne m’y ramentevois. Mais je vous accorde que c’est la raison, et sy M. Douharty ne vous en parloit comme celuy qui l’a veuë, je vous en eusse escript, car il n’y a guères que par sa lettre je · Madame de Montmorency, Marguerite
2