LETTRES INÉDITES royaume vous sont et seront à jamais obligés, volis priant, mon nepveu, faire mes très humbles recommavdacions à la bonne grace de la Royne’et de Messieurs, el de les assenrer que j’ay ung merveilleux regret d’avoir perdu le bien de les voir si tost que je le désirois. Ce porteur vous dira combien de larmes de joye il a ven verser à ceste compaignie, où ma sœur de Vandosme ne m’abandonne jusques à mes couches, qui seront quant il plaira à Dieu ; mais si tost ne sera-ce que je n’envoye incontinent ma sage femme à ma niepce ; et luy ay incontinent envoyé vos lettres vous asseurant qu’elle se porte si bien, que chascun espère qu’elle fera le fils », ce que je désire d’aussy bon eneur, avec tout le bien que l’on vous peult souhaiter, que pour soy mesmes le vouldroit Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE. P. S. Je vous recommande le père de Brodeau 4, dont je vous ay escript par Ysernay". [F. Béth., n° 8546, fol. 48, au verso. ] Éléonore.
Madame de Vendôme, belle-sœur de Marguerite, étant sour du feu duc Charles d’Alençon. 3 François de Montmorency, fils aîné d’Anne de Montmorency, naquit en juillet 1530.
- Victor Brodeau était de Tours, secrétaire et valet de chambre
de François Ier et de la reine de Navarre ; ami de Marot, qui lui a souvent adresse des vers. Brodeau en faisait aussi, et Lanmonoye regrette que ses poésies légères n’aient pas été publiées. On a imprimé de lui les Louanges de Jésus-Christ, poëme en vers de dix syllabes. Lvon, 1540. ll mourut la même année. Ysernay, valet de chambre de la reine de Navarre, gentilhomme de la chambre du Roi, avait toute la confiance de Marguerite, qui le 5
