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DE LA REINE DE NAVARRE.

tenir le fais’que, sans l’ayde de Nostre Seigneur, m’eust esté plus dur à porter que je ne pensoys ; et vous n’avés pas tort d’en avoir eu regret, car vous pouvés tenir vostre ce qui vient du père et de la mère, qui sont tant à vous qu’il n’est possible de plus. J’ay esté fort aise d’entendre vostre retour à la court, car je vous prie croire que vous n’en sauriés estre si peu loing que vous n’y fassiez faulte ; vous asseurant

que selon vostre bon conseil nous partirons le plus loust que nous pourrons, car despuis que vous sommes icy et

que le

roy de Navarre s’est trouvé assés bien, je me suis trouvée si foible, que à grant paine puis-je aller, comme j’ay prié ce porteur", et croiés que je suis en merveilleuse peine d’estre loing de Madame et la scavoir si mal ; et jamais je n’auray repous que je ne soye près d’elle. Je vous prie qu’elle ne sache riens de mon ennuy jusques à ce que je y soye. Bien luy pouvés vous dire que je me suis trouvée icy fort mal, mais que je m’en iray incontinent. Je retiens encore M. de Bayonne, vous priant faire son escuze au Roy avecques mes plus que très humbles recommandacions, sans oublier les vostres et celles de nostre femme ; priant Dieu qu’il vous dloint à tous deux et au petit poupon aussy bonne et longue vie

que Vostre bonne tante et amve, MARGUERITE. F. Beth., n° 8549, fol. 5. Auto.] la vous désire

’La mort du petit prince de Navarre. On la cachait à Louise de Savoie. 2 De vous dire, sans doute. Marguerite, quand elle écrit de sa main, est sujette à ces omissions. 18