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LETTRES INÉDITES

son, LETTRES INÉDITES

l’estat en quoy est mon cousin de Rohan’, dont je crains l’issue ; parquoy j’envoye ce porteur, auquel jay donné charge, si vous estes retourné à la court, de s’adresser du tout à vous pour les afaires de leur mailaquelle je vous prye avoir

pour recommandée. Et espérant par M. de Bayonne vous escripre plus au long, fera fin, pryant Nostre Seigneur donner à vous, au père, à la fame et au petit filz aussy

bonne et longue

vie la vous désire comme pour soy mesme Vostre bonne tante et amye, MARGUERITE.

[F. Béth., n° 8549, fol. 89. Auto. ] que

95. AU MÊME.

(1530.) Mon nepveu, je vous promets que vostre lettre m’a aultant donné de co

consolation que

chose que j’eusse

peu avoir, car il me semble que vous m’aidés à sous• Il parait, par les lettres suivantes, qu’il était ruiné. Madame de Rohan était de son nom Isabelle d’Albret, sæur d’Henri, roi de Navarre, mariée

à René Jer de Rohan. Saint-Simon, qui passe la noblesse des Rohan à l’étamine dans le chap. si du tome second de ses Mémoires (p. 157, édit. Sautelet), place le mariage de M. de Rohan et d’Isabelle d’Albret en 1554. Il doit se tromper : 1°. la première phrase se rapporte à la mort récente de Jean d’Albret, et il mourut en 1530 ; 2°. à la date où Marguerite écrivait ceci, M. de Montmorency avait encore son père, puisqu’elle lui fait des compliments ; et Guillaume de Montınorency mourut certainement en mai ou juillet 1531 ; enfin, M. de Montmorency n’avait encore qu’on enfant, et son second fils naquit en 1533. Jean Du Bellay.