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DE LA REINE DE NAVARRE.

les théologiens qui le tiennent pour ung fol. Je vous prie penser que maintenant que je suis loing du Roy, il est besoing que vous m’aidés en cest allaire. Je me fie en vous, et sur cette fiance que je ne puis penser jamais me faillir se va reporizer’ Vostre bonne tante et amye, MargueRITE. [F. Béth., nº 8514, fol. 25. Auto.] 101. — AU MÊME.

(1532.) Mon nepveu, j’ay veu ce que vous m’avés escript et aussy une lettre de Pot’, ou bien au long il m’escript la charge que vous luy aviés donnée à me dire, vous merciant de la bonne amour et afſecsion que vous avés de Navarre et

moy, que vous nous demonstrés tant, que nous serions bien ingrats sy nous ne nous en sentions pas plus que jamais obligés à vous. au roy

• Mademoiselle Vauvilliers, qui cite dans une note les dernières lignes de cette lettre (Histoire de Jeanne d’Albret, t. I, p. 16), dit, en parlant du grand-maitre : « La reine de Navarre le croyait-elle déjà son enneni, et, toujours génércuse, cherchait-elle à enchaîner « le connetable*

par l’honneur ou par

la crainte, etc. ?…… Il est cer «  tain, du moins, que, dans la suite, la haine de Montmorency cona tre les deux princes de Navarre (Henri II et Antoine de Vendôme, e son gendre), ne fut plus un mystère. Elle ne tarda pas même à a éclater. » Il est très-probable que Marguerite était de bonne foi. François de Montmorency, seigneur de La Rochepot, frère puîné du grand-maître.

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  • Aunc de Montmorency n’était pas encore connctable à l’époque où cette lettre

fut écrite.