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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 100.— A MON NEPVEU, M. LE GRANT-MAISTRE. (Paris, 1532.)

Mon nepveu, ce porteur vous dira des nouvelles de Paris, où je me treuve fort bien quant à la santé. Mais sy se maine l’affaire dont tant vous m’avez asseurée’, d’une sorte que, sans avoir, la parole du Roy et vostre promesse, j’aurois bien occasion de m’ennuyer. Je l’ay prié vous en parler bien au long, aussy de quelques folies que ung jacobin’a dictes en la faculté de théologie, comme si vous estiés mon mortel ennemy. leur

ay faict telle responce qu’ils ont bien congneu l’amitié

que je vous porte et la seureté que j’ay de la vostre, en sorte qu’il a esté désadvoué de tous Mais je

(C C ( 2 d’importance. Mais enfin, Marguerite de Valois, sa fille, l’avant « admonestée de mettre son espérance ailleurs, après avoir souvent « demandé Braillon et les autres qui avoient emmené le Roy d’auprès d’elle, elle détourna son esprit de toiles autres pensées pour l’appliquer à se rendre Dieu propice. » (Le Ferron, dans DUHAILLAN, t. II, pp. 1429 et 1430, éd. 1615.) . La restitutiou de la Navarre. Si je n’avais la parole, etc…… 3 Noël Béda, syndic de la faculté. C’est à l’occasion du Miroir de l’âme pécheresse, qui parut cette année-la. Apparemment, en accusant Marguerite d’hérésie, Béda s’autorisait des paroles du grand unaître. « Marguerite se plaigoit, et obtint du recteur, Nicolas Cop, une sorte de désaven. » (Petitor, Introd. aux Mémoires de Du Bellay, p. 115.)

Peut-être s’agit-il de cette autre conférence dans laquelle un moine proposa de mettre la reine de Navarro, appui des liérétiques, dans un sac, et de la jeter à la Seine.