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LETTRES INÉDITES

honneur que ung 328

LETTRES INÉDITES camp, ny encores moins d’aller de vostre cousté, car vostre demeure luy donne une merveilleuse crainte et grant faveur à vostre camp. Ce ne vous est petit de vos servicteurs arreste l’Empereur et le fait mourir de faim, en sorte que si Dieu vous preste, comme il fait, sa main, je tiens la victoire ou la paix comme vous la sçauriés demander ; et pensés, monseigneur, voyant vostre santé et vos affaires aller sy bien, en quel contentement et louange de Dieu s’en va priant continuellement pour vostre prospérité

Vostre très humble et très obéissante subjecte et mignome,

MARGUERITE. [F. Béth., n° 8546, fol. 55. Auto.] 128. — A MON NEPVEU, M. LE GRANT-MAISTRE. (1536.)

Mon nepreu, je ne vous puis assés mercier de ce que par ce porteur nous avés envoyé visiter, et sy nous enssions pensé que le Roy feust encores tant en Avignon et vous aussy, nous n’en feussions point partis, ny ne ferons d’icy pour demain, vous priant, mon nepreu, me faire sçavoir s’il seroit pas

bon allassions attendre le Roy à Lyon, ce que je désire bien, mais je n’en feray que ce que vous nous en manderés.

Je sçay bien la paine où vous estes, dont je ne seray à mon aise que je ne saiche que vos gens soient que nous