Page:Marguerite de Navarre - Lettres, éd. Génin, 1841.djvu/357

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
337
DE LA REINE DE NAVARRE.

et DE LA REINE DE NAVARRE quy me touchoit de près, dont je loue Dieu de la guérison, et le supplie très longuement conserver sa santé.

Quant est de moy, mon nepveu, je m’en pars demain

pour aller où je sçauray que sera la compaignie, passeray par Boisgency, où la pouvre dame a perdu son second fils, qui m’a encores priée l’aller veoir. Quant je voy l’ennuy que l’on a de les perdre, je me contente de n’en avoir point. Encores j’ay sceu que la mienne a esté malade d’ung grant desvoyement d’estomach, mais elle est guérie, comme m’a asseuré maistre Jean Goinret’. J’eusse passé par Alençon, mais je n’eusse esté d’heure où je doy et veux faire service’, par quoy m’en voys mon droit chemin à vous ? que j’ay plus d’envie de veoir que je n’eus oncques ; vous priant dire au roy de Navarre que s’il continue, je n’auray pas grant paine de respondre à ses lettres. Mais

que je vous voye, je me plaindray à vous,

comme à la personne de ce monde à quy plus a d’amour et de fiance

Vostre bonne tante et vraye amye, MARGUERITE.

[F. Béth., nº 8550, fol. 73. Auto. ] Son niédecin.

Chez madame de Rohan (Isabeau d’Albret). Montmorency était en Picardie, où les Impériaux s’étaient jetés. 2.2