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DE LA REINE DE NAVARRE.

144. — AU MÊME. et

(Fontainebleau, septembre 1537.) Mon nepveu, j’ay laissé la Royne guérie de sa fiebyre aussy madame la Daulphine, et m’en voys veoir ma fille, qui commence fort à s’amender ; où je n’espère demeurer

que bien peu, car je ne fauldray à me retrouver à Chastillon, comme j’ay promis à la Royne et à la dame de la maison. Il est vray que pour le reume que j’ay encores, j’avois délibéré me mettre par eau à Orléans ; mais madame Davaugourt”, quy ne faict

que escouter, l’avoit sy bien mandé, que l’on me debvoit venir trouver audict Orléans, quy m’a gardée d’y passer, et m’en voys droit à Boisgency, où, sy je puis, j’emmeneray la dame avecques moy jusques à Blois, et ne retournerons que les aultres ne soient passées jusques à Nevers, où elles se doibvent trouver. La compaignie que j’ay laissée en a belle peur, car

despuis qu’elle en est loing, nous avons esté comme en paradis. Leur espérance est en Monsieur 3 et en vous, que vous les soustiendrés tousjours devant le Roy, et encores qu’elles prient bien Dieu pour vostre • Madame de Châtillon avait été gouvernante, puis danıc d’honneur de Marguerite.

  • Dame de la suite de la reine de Navarrc. Marot lui a adresse des

ver’s

3 Henri, dauphin