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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES aller devers l’Empereur’. Ils ont si grande espérance en la paix qu’il n’est possible de plus. Nostre Seigneur nous en donne de tous costés sy bonnes nouvelles, que nous avons bien cause de le louer et mercier. Je luy supplie conduire le tout à bonne fin, et vous donner le bien que vous désire, de Lyon, le viije jour de juillet,

Vostre bonne maistresse, MARGUERITE. ( Archives du Suppl. au Trésor des Chartes, J. 920. Dictée. ] royaume,

Au congrès de Nice. François Ie et Charles V avaient accepté la médiation du

pape. Ils signèrent une trève de dix ans. Le Roi et l’Empereur se rendirent ensuite à Aigues-Mortes ; leur cour les suivit ; « et dans cette entrevue qui dura trois jours, du 14 au 17 juillet, les « deux monarques eurent plusieurs entretiens, où, perdant en appa «  rence le souvenir du passé, ils se traitèrent avec une confiance et « une cordialité qui firent concevoir à la Reine les plus flatteuses esperances. » (Petitot, Intr. à Du Bellay, p. 142.) Il y a apparence que Marguerite écrivit ce billet étant en chemin pour Aigues-Mortes.