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DE LA REINE DE NAVARRE.

par paix ou par guerre avecques l’Empereur. Je sçay bien que ce n’est la raison que sou affaire soit traitté avecques celluy du Roy ; mais vous sçavés que le Roy voulut bien que le chancelier d’Alençon y allast de la part

du roy

de Navarre. Seulement je croy que puisque vous en avés la charge, il ne l’accordera pas mains voulentiers, et si, me tiens seure que après avoir fait l’affaire du Roy, vous n’oublierés de faire toute la faveur que vous pourrés à celuy que vous congnoissés aussy

bien que moy quel amy y vous est, et sy par vostre moyen le pouvoir luy augmente de monstrer quelle afecsion il vous porte, vous ne vous repentirés d’avoir prochassé de l’honneur à ceulx desquels vous pouvés conter la maison la vostre mesmes ; vous priant estre l’ayde, le conseil et l’appuy de celuy qui a en vous sa parfaite fiance et avecques luy Vostre bonne cousine et vraye amye, MARGUERITE. P. S. Je vous prie voir ce que j’escrips au Roy, et, s’il vous semble bon, la luy bailler ou faire bailler, ou la brusler. Je remets tout à vous. (F. Béth., n° 8562, fol. 42. Auto. ] mu

148. – A M. LE CHANCELIER D’ALENÇON. Lyon, 8 juillet (1538). M. le chancelier, depuis vostre partement, est arrivé icy Pommeraye, lequel a laissé le Roy à Valence, dont estoient partis le Vis-Roy et Montmorency, pour