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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES 21°, sur lesquelles avant que passer plus oultre vous diray (comme craignant que ne soyez plus à la court, veu que me mandez vouloir aller en vostre maison), j’ay changé propos de l’ame’que je vous escripvis vouloir mettre en madicte lettre d’hier, pour le contenu en icelle faire entendre au Roy, auquel seigneur il m’a semhlé meilleur escripre et envoyer au prothonotaire d’Hourte ma lettre pour luy présenter ; ce que je fais. Et à celle fin que vous saichez ce que vous eussiez veu en ladicte ame, je vous diray que toute la substance estoit des remerciements que je vous priois faire au Roy sur les bons propos qu’il vous a tenus, lesquels, si vous estes encores près de luy, vous pourrez bien

faire ainsy que vostre discrétion le sçaura aussy bien

adviser que je le vous pourrois escripre. Et vous diray seulement, veu aussy que à vostredicte première lettre j’ay faict ample responce par la mienne d’hyer, que celle d’aujourd’huy m’a aultant satisfaicte que lettres que je aye de long temps receues, et voy bien que vostre diligence m’a merveilleusement servie, et que sans elle et le bon conseil que vous donna M. le chancelier d’Alençon, à grant peine que les choses eussent si tost sorty effect, duquel je ne me resjouis en facon quelconque que pour faire congnoistre à ce pauvre peuple comme leur Roy n’est pas aussy cruel que on leur a presché” ; et n’estoit l’asseurance que j’ay que le Roy sçait bien que je n’ayme la vindication, je crain· Au sujet du billet, etc. (Povez la lettre précédente, p 375.) C’est l’affaire de l’évèque de Condom, dont elle a parlé dans la lettre 149