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DE LA REINE DE NAVARRE.

bien de l’amitié que mary et femme luy portent. Et nonobstant

que vous ne me voulez escripre ceulx que vous avez eu à combattre pour l’affaire de Condom, si vous veulx je bien prier d’entretenir tousjours M. le général Bayard’, et l’asseurez que le roy de Navarre et moy nous fious bien fort en luy. Vous n’oublierez aussy Bouchetel, car vous sçavez l’amour que je luy porte. Pareillement à M. de Tulle“, et à ceux que congnoissez qui me portent affection. Il me semble que pour ceste heure vous en avez assez, vous priant continuer vostre heureux et bon commencement en doulceur, sans nulle importunité, et je vous proinets ma foy que vous ne trouverez tant que je vivray Vostre bonne maistresse, MARGUERITE. [F. Béth., n° 8560, fol. 82. Dictée. ] 130. — AU MÊME.

Nérac, le 30 décembre (1541), M. d’Izernay, avant hier je receus vos lettres du 18° de ce inois, auxquelles hier je vous feis responce ; et aujourd’huy ay receu celle que m’escripvez du Bayard, secrétaire-général ; Bouchetel ou Bochetel, secrétaire ordinaire du Roi.

· Pierre du Castel ou Du Chatel, évêque de Tulle, puis de Mâcon, puis cardinal, lecteur du Roi, un des plus illustres savants de ce siècle, protecteur des gens de lettres auprès de François Ier. Il contribua avec Budé et Du Bellay à la fondation du collège de France. On a de Pierre du Castel une relation curieuse des obsèques de Francois Ier. On la trouve à la fin de la vie de du Castel, écrite en latin par Baluze ; l’abbé Lambert l’a insérée dans son édition de Du Bellay (t. VI, p. 126). L’original est dans le volume 8517 de Bethune.