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LETTRES INÉDITES

LETTRES INÉDITES seigneur, la vie, la santé et le repous de mon esperit, dont vostre bonté se daignant soulcier de moy en est l’occasion. Par quoy, Monseigneur, je serois bien ingrate sy ce que par vous j’ay recouvert’n’estoit de bon cueur employé pour vostre service, et ne me puis pardonner, ny au temps, qui m’a gardée de recevoir le bien que j’estimois trop grant honneur. Mais puisqu’il vous plaist que celle qui est moy mesmes fasse cet office, je vous en rends graces les plus humbles que je puis, espérant, Monseigneur, que vous multiplierés tant cette belle lignée, que avant mourir j’auray le bien d’en élever quelque une, vous suppliant m’en garder la place. Et en attendant que moy mesmes vous en fasse la très humble prière, je vous supplie, Monseigneur, avoir, avecques le mary et la fille, pour très humblement recommandée en vostre bonne

Grace Vostre très humble et très obeissante subjecte et tante,

MARGUERITE. [F. Béth., n° 8651, fol. 20. Auto.] 138. — A M. D’IZERNAY ?. Pau, le 20 janvier (1548). Monsieur d’Izernay, j’ay receu la lettre que de Fontainebleau le xe de ce mois m’avés escripte, par laSa pension de princesse du sang qu’elle avait craint de perdre. Sa fille, Jeanne d’Albret, qui vivait à la cour, d’où Marguerite s’était depuis longtemps éloignée. Il dirigeait la maison de Jeanne d’Albret.