Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/152

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ARMIDAS

Tu es le maître.

PLUTUS

Monsieur, Spinette m’a dit que vous vous appelez Monsieur Armidas.

ARMIDAS

Oui, Monsieur ; que vous plaît-il de moi ?

PLUTUS

C’est que si mon amitié pouvait vous accommoder, la vôtre me conviendrait on ne peut pas mieux.

ARMIDAS

Monsieur, vous me faites bien de l’honneur ; le compliment est singulier.

PLUTUS

J’y vais rondement, comme vous voyez ; mais franchise vaut mieux que politesse, n’est-ce pas ?

ARMIDAS

Monsieur, mon amitié est due à tous les honnêtes gens ; et quand j’aurai l’honneur de vous connaître…

SPINETTE

Tenez, dans les compliments on s’embrouille, et il y a mille honnêtes gens qui n’en savent point faire. Monsieur me paraît de ce nombre. Voyez de quoi il s’agit : Monsieur est ami du seigneur Ergaste ; ils viennent d’arriver ensemble. Monsieur Ergaste est au logis, je vous laisse. (Elle s’en va.)

PLUTUS

Et je m’amusais, en attendant, à demander de vos nouvelles à cet enfant.