Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/335

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son estime pour vous amène ici ; il aime la sagesse, et voyage pour s’instruire ; quelques-uns de vos pareils se sont fait un plaisir de le recevoir quelque temps chez eux ; il attend de vous le même accueil ; il le demande avec un empressement qui mérite qu’on s’y rende ; j’ai promis de vous y engager, je le fais, et je vous laisse ensemble… Ah !

AGIS

Et si mon suffrage vaut quelque chose, je le joins à celui de Léontine, Seigneur.

Agis s’en va.

ARLEQUIN

Et moi, j’y ajoute ma voix par-dessus le marché.

HERMOCRATE

, regardant Phocion.

Que vois-je ?

PHOCION

Je regarde comme des bienfaits ces instances qu’on vous fait pour moi, Seigneur ; jugez de ma reconnaissance pour vous, si elles ne sont pas inutiles.

HERMOCRATE

Je vous rends grâces, Seigneur, de l’honneur que vous me faites : un disciple tel que vous ne me paraît pas avoir besoin d’un maître qui me ressemble ; cependant, pour en mieux juger, j’aurais confidemment quelques questions à vous faire. (À Arlequin.) Retire-toi.