Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/336

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Scène VIII

HERMOCRATE, PHOCION


HERMOCRATE

Ou je me trompe, Seigneur, ou vous ne m’êtes pas inconnu.

PHOCION

Moi, Seigneur ?

HERMOCRATE

Ce n’est pas sans raison que j’ai voulu vous parler en secret ; j’ai des soupçons dont l’éclaircissement ne demande point d’éclat ; et c’est à vous à qui je l’épargne.

PHOCION

Quels sont donc ces soupçons ?

HERMOCRATE

Vous ne vous appelez point Phocion.

PHOCION

, à part.

Il se ressouvient de la forêt.

HERMOCRATE

Celui dont vous prenez le nom est actuellement à Athènes, je l’apprends par une lettre de Mermécides.

PHOCION

Ce peut être quelqu’un qui se nomme comme moi.

HERMOCRATE

Ce n’est pas là tout ; c’est que ce nom supposé est la moindre erreur où vous voulez nous jeter.