Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/361

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AGIS

Je voudrais bien ne le devenir jamais.

PHOCION

Laissons donc là l’amour, il est même dangereux d’en parler.

AGIS

, un peu confus.

Voici, je pense, un domestique qui vous cherche : Hermocrate n’est peut-être plus occupé ; souffrez que je vous quitte pour aller le joindre.


Scène IV

PHOCION, ARLEQUIN, HERMIDAS


ARLEQUIN

Allez, Madame Phocion, votre entretien tout à l’heure était bien gardé, car il avait trois sentinelles.

HERMIDAS

Hermocrate n’a point paru ; mais sa sœur vous cherche, et a demandé au jardinier où vous étiez : elle a l’air un peu triste, apparemment que le philosophe ne se rend pas.

PHOCION

Oh ! il a beau faire, il deviendra docile, ou tout l’art de mon sexe n’y pourra rien.

ARLEQUIN

Et le seigneur Agis, promet-il quelque chose ; son cœur se mitonne-t-il un peu ?