Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/365

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PHOCION

Est-ce que vous me haïssez ?

LÉONTINE

Je le devrais.

PHOCION

Les dispositions de votre cœur me sont-elles favorables ?

LÉONTINE

Je ne veux point les écouter.

PHOCION

Oui, mais moi, je ne saurais renoncer à les suivre.

LÉONTINE

Arrêtez ; j’entends quelqu’un.


Scène VI

PHOCION, LÉONTINE, ARLEQUIN


Arlequin vient se mettre entre eux deux, sans rien dire.

PHOCION

Que fait donc là ce domestique, Madame ?

ARLEQUIN

Le seigneur Hermocrate m’a ordonné d’examiner votre conduite, parce qu’il ne vous connaît point.

PHOCION

Mais dès que je suis avec Madame, ma conduite n’a pas besoin d’un espion comme toi. (À Léontine.) Dites-lui qu’il se retire, Madame, je vous en prie.