Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/381

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PHOCION

C’est bien dit, Agis ; allez-y dès ce moment ; il faudra bien nous retrouver, car j’ai bien des choses à vous dire.

AGIS

Et moi aussi.

PHOCION

Partez ; quand on nous voit longtemps ensemble, j’ai toujours peur qu’on ne se doute de ce que je suis. Adieu !

AGIS

Je vous laisse, aimable Aspasie, et vais travailler pour votre séjour ici ; Hermocrate ne sera peut-être plus occupé.


Scène XII

PHOCION, HERMOCRATE, DIMAS


DIMAS

, disant rapidement à Phocion.

Il a, morgué ! bian fait de s’en aller ; car velà le jaloux qui arrive.

Dimas se retire.

PHOCION

Vous paraissez donc enfin, Hermocrate ? Pour dissiper le penchant qui m’occupe, n’avez-vous imaginé que l’ennui où vous me laissez ? Il ne vous réussira pas, je n’en suis que plus triste, et n’en suis pas moins tendre.

HERMOCRATE

Différentes affaires m’ont retenu, Aspasie ; mais il