Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/389

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HERMOCRATE

Reprenez ce portrait, il vous appartient, Madame.

PHOCION

Non, je ne le reprendrai point que ce ne soit votre cœur qui me l’abandonne.

HERMOCRATE

Rien ne doit vous empêcher de le reprendre.

PHOCION

, tirant le sien, le lui donne.

Sur ce pied-là, vous devez estimer le mien, et le voilà ; marquez-moi qu’il vous est cher.

HERMOCRATE

l’approche de sa bouche.

Me trouvez-vous assez humilié ? Je ne vous dispute plus rien.

HERMIDAS

Il y manque encore quelque chose. Si le seigneur Hermocrate voulait souffrir que je le finisse, il ne faudrait qu’un instant pour cela.

PHOCION

Puisque nous sommes seuls, et qu’il ne s’agit que d’un instant, ne le refusez pas, Seigneur.

HERMOCRATE

Aspasie, ne m’exposez point à ce risque-là ; quelqu’un pourrait nous surprendre.