Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 4.djvu/390

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PHOCION

C’est l’instant où je triomphe, dites-vous ; ne le laissons pas perdre, il est précieux : vos yeux me regardent avec une tendresse que je voudrais bien qu’on recueillît, afin d’en conserver l’image. Vous ne voyez point vos regards, ils sont charmants, Seigneur. Achève, Corine, achève.

HERMIDAS

Seigneur, un peu de côté, je vous prie ; daignez m’envisager.

HERMOCRATE

Ah ciel ! à quoi me réduisez-vous ?

PHOCION

Votre cœur rougit-il des présents qu’il fait au mien ?

HERMIDAS

Levez un peu la tête, Seigneur.

HERMOCRATE

Vous le voulez, Aspasie ?

HERMIDAS

Tournez un peu à droite.

HERMOCRATE

Cessez, Agis approche. Sortez, Hermidas.