Page:Marivaux - Œuvres complètes, édition Duviquet, 1825, tome 7.djvu/47

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Valville et moi. Le repas fini, il faisait beau, et on fut se promener sur la terrasse du jardin. La conversation fut d’abord générale ; ensuite on demanda à Mlle Varthon des nouvelles de sa mère ; on parla de son voyage, de son retour et de ses affaires.

Pendant qu’on était là-dessus, je feignis quelque curiosité de voir un cabinet de verdure qui était au bout de la terrasse. Il me paraît fort joli ; dis-je à Valville pour l’engager à m’y mener.

Oh ! non, me répondit-il, c’est fort peu de chose. Mais comme je me levai, il ne put se dispenser de me suivre, et je le séparai ainsi du reste de la compagnie.

Je vous demande pardon, lui dis-je en marchant ; on s’entretient de choses qui vous intéressent peut-être, mais nous ne serons qu’un instant.

Vous vous moquez, me dit-il d’un air forcé ; ne savez-vous pas le plaisir que j’ai d’être avec vous ?

Je ne lui répondis rien ; nous entrions alors dans le cabinet, et le cœur me battait ; je ne savais par où commencer ce que j’avais à lui dire.

À propos, commença-t-il lui-même (et vous allez voir si c’était par un à propos qu’il devait m’entretenir de