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DE L’INDE.

très-jeune trois ans auparavant. Il s’appelle Kisra-Oadiaver. Le lieutenant-général Harris qui avait dirigé cette guerre présida au couronnement. À la suite de cette cérémonie un traité fut signé entre les Anglais et les ministres du prince, par lequel les premiers s’engageaient à protéger contre tous l’état de Mysore et à entretenir garnison à Séringapatam, et les seconds à payer pour prix de cette protection un subside annuel d’environ sept millions.

Ainsi après la guerre de Mysore qui finit presque avec le dix-huitième siècle, l’Inde se trouvait partagée entre trois grandes puissances, trois du second ordre, et plusieurs petits souverains alliés ou feudataires des autres. Les Anglais possédaient le Bengale, le Bahar et l’Orissa ; les Circars, une grande portion de la côte de Coromandel ; le Canara sur la côte opposée, les territoires de Bombay et de Surate, et les provinces de l’intérieur de la Péninsule entre le Dékhan et le Mysore.

Les Sikhs, maîtres du Pendjab, du Moultan et du vaste territoire qui s’étend des montagnes du Kaschmir à l’ouest de Délhy jusqu’au Rohilcound, cherchaient encore à se rapprocher de Délhy et rencontraient les terres du soubah d’Oude et du Mahratte Scindiâh. Ce qui rendait ces peuples très-dangereux, c’était le traité