d’alliance offensive et défensive qu’ils venaient de conclure avec Zéman-Schah, roi des Abdallis. Ce prince, ambitieux et puissant, était alors vainqueur de toutes les factions qui avaient troublé la paix de ses états ; on dit qu’il forma le projet de s’emparer de Délhy, d’y rétablir l’empire et d’y placer une dynastie nouvelle dont il serait lui-même le fondateur ; les Anglais qui pénétraient ses vues faisaient tous leurs efforts pour lui susciter des ennemis du côté de la Perse et de la Tartarie.
Les Mahrattes possédaient une étendue immense de terrain partagée en deux grandes portions, subdivisées elles-mêmes et servant d’apanage à plusieurs chefs. Parmi ceux-ci, les principaux étaient Holcar qui résidait à Indore dans le Malava[1], Scindiâh qui avait choisi Ougein pour sa capitale et dont les domaines s’étendaient jusqu’à Délhy et le Douab, et Fouttey-Singh-Gouikkar qui possédait une grande partie du Guzzerat.
- ↑ Holcar laissa en mourant ses domaines à Toukoji-Holcar,
son neveu, qui s’est montré très-attaché au peischouah ;
Toukoji est mort en 1797, et a eu pour héritier
Jessouound son fils naturel, d’un caractère audacieux et entreprenant.
Scindiâh était mort en 1795 et avait eu pour successeur son neveu Dowlat-Row-Scindiâh qu’il avait adopté.
