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DE L’INDE.

gouvernement de l’Inde, continue le même auteur[1], est donc inconvenant et impropre. Le principal vice du système qu’on suit consiste dans l’adoption presque aveugle d’un principe dogmatique auquel on veut tout subordonner ; mais comment limiter et fixer ce qui change à tous momens et ne peut recevoir ni fixité ni limites ? On cherche à régler les affaires de l’Inde sur la base établie pour celles de l’Angleterre ; c’est qu’on a presque toujours un sentiment exclusif de préférence pour les idées qu’on voit régner autour de soi ; c’est qu’on ne s’intéresse qu’à la mère patrie, et qu’on regarde avec assez d’indifférence le sort des possessions éloignées. Mais un empire, une souveraineté n’est pas une substance qu’on puisse modeler sur une .lutre ; il lui faut des règles, des lois, un régime particulier ; car ce qui est bon dans un lieu peut être très-mauvais en changeant de place. Cela est si vrai que lord Cornwallis, naturellement porté à la paix et au repos, fut constamment obligé de faire ou de soutenir la guerre en dépit de ses propres inclinations et des instructions qu’il avait apportées d’Europe. John Shore,

  1. Nous devons faire observer que nous ne traduisons pas ; nous analysons l’ouvrage du savant anglais.