Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/121

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voir, et n’osant rompre ouvertement avec lui, il arma plusieurs fois des assassins contre sa vie ; mais Houssein était sur ses gardes, il sut la garantir de tous les dangers qui la menacèrent. Mirza montra plus de vices encore que son prétendu père, et comme il ne tenait aucun compte des remontrances ni des reproches, le gouverneur-général se rendit pour la seconde fois à Loucknow. Mirza prévoyant qu’il s’agirait de restreindre et peut-être même d’anéantir son autorité, avait eu soin de faire entrer des troupes dans sa capitale : il pensait que ses profusions précédentes lui répondraient de leur fidélité ; mais cette précaution lui fut inutile ; l’ascendant des Anglais l’emporta et les soldats du nabab ne firent aucun mouvement.

Plusieurs conférences eurent lieu entre lord Wellesley, le ministre Houssein, la bégoum douairière et d’autres personnages. Il y fut établi que le nabab Mirza était fils d’un homme du peuple, et qu’Azof l’avait acheté pour cinq cents roupies. La naissance de tous les autres enfans d’Azof fut pareillement soumise à une enquête, et l’on obtint à peu près les mêmes résultats. Il fut alors décidé qu’aucun d’eux n’avait droit à la couronne ; en conséquence, le nabab Mirza fut déposé, et Sadoul-Ali élu et proclamé à sa place (le 21 janvier 1798). Par un traité conclu le même