Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/123

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lui-même les soins du gouvernement. Les Anglais qui craignaient cette invasion, moins pour le nabab d’Oude que pour leurs propres provinces, envoyèrent à Loucknow un corps de troupes considérable. Cette mesure fut d’autant plus utile qu’un nouveau danger menaçait la soubahbie.

Mirza-Ali s’agitait sourdement à Bénarès. Des mécontens de Loucknow vinrent lui offrir leur secours ; quelques zémindars du pays se joignirent à eux, et Mirza conçut l’espérance de recouvrer sa couronne, mais ses intrigues furent éventées ; le gouverneur-général lui envoya l’ordre de se rendre à Calcutta. Alors, jetant le masque, Mirza fit assassiner le résident anglais de Bénarès et quelques personnes de sa suite, et il se sauva, suivi de ses partisans, dans le bois de Bhotoual. Deux bataillons furent envoyés contre lui par Sadoul-Ali ; mais le premier bataillon tout entier passa dans ses rangs ; le second fut contraint de se retirer. Mirza se voyant à la tête d’environ neuf mille hommes ne délibéra pas long-temps sur ce qu’il devait faire : il entra dans la soubahbie par la plaine de Gourakpour. Ses bandes ne tinrent pas contre les troupes anglaises ; Mirza, presque seul, chercha un asile dans les états d’un radjah radjepout qui, peu de temps après, le livra aux Anglais ; ceux-ci l’en-