Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/124

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fermèrent dans le fort William où il fut étroitement gardé.

Les Abdallis, informés des préparatifs immenses que les Anglais avaient faits pour défendre les terres du nabab, renoncèrent à l’invasion qu’ils étaient sur le point d’effectuer, et ils retournèrent dans le Kaboul où des troubles sérieux commençaient d’ailleurs à se faire sentir.

La retraite des Abdallis était due aux Anglais. Ce nouveau bienfait en légitimant aux yeux du yteuple leur protectorat, ajoutait un chaînon à la chaîne qui pesait déjà sur Sadoul-Ali ; et plus la puissance de ces alliés trouvait l’occasion de se développer, plus il voyait s’éloigner l’espérance qu’il avait eue de secouer le joug. Il en conçut tant de mécontentement qu’il résolut d’abdiquer en faveur de son fils encore enfant. Il en fit faire la proposition au gouverneur-général par le résident de Loucknow ; la compagnie aurait eu la régence durant la minorité. Le gouverneur-général refusa l’administration temporaire d’Oude ; il exigeait une cession perpétuelle, sous l’offre d’allouer pour fentretien du nabab-vizir et de sa famille une somme annuelle suffisante. Le nabab à son tour refusa ; mais les désagrémens qu’on lui fit éprouver devinrent si insupportables qu’il ne tarda pas à renouveler ses propositions ; les Anglais facilitèrent l’arrangement en