Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/125

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bornant leurs demandes à la cession d’une portion de territoire. Sadoul-Ali résista quelque temps, mais il finit par souscrire à ces prétentions : les provinces cédées produisaient un revenu net d’environ quatorze millions de roupies. Pour dédommager le nabab de cet immense sacrifice, la compagnie prit l’engagement de le protéger et de le défendre contre tous ses ennemis. Le malheureux nabab essaya d’oublier ses chagrins dans un pieux pèlerinage ; il partit pour la Mecque.

La fortune favorisait alors les Anglais : à peine quelques mois s’étaient-ils écoulés qu’on apprit que des préliminaires de paix[1] avaient été signés à Londres entre la France et l’Angleterre ; les souverains de Calcutta se consolèrent de la clause qui les obligeait à restituer toutes les colonies par celle qui leur faisait garder l’île espagnole de la Trinité et les possessions hollandaises de Ceylan ; on célébra cet événement par des réjouissances publiques. Elles furent troublées à Bombay par un accident funeste qui aurait pu avoir des conséquences fâcheuses. Un ambassadeur persan, Hadji-Khoulil-Khan, venait d’arri-

  1. Du Ier octobre 1801, confirmés par le traité d’Amiens du 27 mars 1802.