Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/166

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui venaient s’emparer de leurs vaisseaux jusque sur leurs côtes ; le nom de Surcouff était la terreur des marchands. Elles servaient d’ailleurs d’abri aux escadres françaises ; elles pouvaient un jour receler des arméniens destinés contre l’Inde : les Anglais n’étaient point tranquilles tant qu’ils les voyaient au pouvoir de leurs ennemis. Un parlementaire français était à Calcuta, on lui signifia l’ordre de partir et de prendre à son bord tous les Français qu’on expulsait de Chandernagor ; le parlementaire obéit et s’éloigna. Les embarras qui survinrent dans l’intérieur suspendirent pendant quelque temps l’exécution du plan d’invasion.

Les ambassadeurs qui avaient été envoyés par la compagnie au roi de Kaboul avaient été obligés de s’en retourner, parce que de nouveaux troubles s’étaient manifestés dans cette contrée et qu’on ne savait pas en quelles mains le sceptre resterait. Comme les Abdallis ne pouvaient guère chercher à s’étendre que vers le Penjab et l’Oude, il pouvait se faire que le prince vainqueur reprît les desseins de Zéman, et la simple probabilité d’un tel événement appelait toute l’attention du gouvernement de Calcuta. Négligeant la politique orientale, Soujah avait laissé à Mahmoud non-seulement la vie mais encore la liberté. Mahmoud que cet acte de clémence n’avait point