Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/167

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corrigé de son ambition, saisit le moment où Soujah se trouvait à Peischoura, préparant une expédition contre le Kaschmir ; il envahit le Kandahar, s’avança même jusqu’aux portes de Kaboul, prit plusieurs forteresses et mit Soujah en danger de perdre le trône. Soujah reprit à la hâte le chemin de Kaboul et défit complètement le rebelle ; toutefois ses succès ne furent que passagers. Mahmoud, vainqueur à son tour, venait de contraindre son rival à chercher un asile à Lahore ; mais comme ce dernier avait sauvé ses trésors, il levait une armée d’Afghans, enrôlait même des Sikhs, et se disposait à rentrer en campagne ; ce fut dans ces circonstances que les envoyés anglais crurent devoir retourner à Calcula.

An 1809.Le voisinage d’une armée d’Afghans n’était pas le seul motif d’inquiétude qu’avaient les Anglais : la révolte ou du moins une insubordination complète régnait dans une partie de leur propre armée, et d’autre part le radjad de Travancore cherchait à se délivrer des chaînes de l’alliance qu’ils lui avaient imposée.

Le gouvernement de Madras avait été confié à Sir G.-H. Barlow, et cet officier, par son opiniâtreté, son caractère impérieux et sa rigueur excessive, s’était fait détester des citoyens et de l’armée. Prévenu exclusivement en faveur de ses