Page:Marlès - Histoire de l’Inde ancienne et moderne, 1828, tome 6.djvu/184

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On sait que Bombay est un des lieux du monde le plus heureusement situés pour être le centre d’un grand commerce maritime, mais son port était susceptible de réparations et d’améliorations ; il les a reçues. Des chantiers de construction se sont élevés sur ses quais en 1810, et dans le courant de la même année, un vaisseau de soixante-quatorze canons y avait été construit ; il fut lancé en présence et aux acclamations d’un immense concours de spectateurs.

La ville de Délhy manquait d’eau, bien que située sur le bord d’un grand fleuve ; le niveau des eaux se trouve beaucoup au-dessous du sol sur lequel la ville est construite. Le persan Ali-Merdan-Khan, en passant au service de l’empereur Schah-Jéhan, avait apporté le désir d’être utile[1]. Il eut l’idée d’amener à Délhy les eaux de la Djumna par un canal ouvert à Panniput et continué jusqu’à la capitale, et il l’exécuta avec beaucoup de bonheur. Cette entrepi ise produisit le plus grand bien, non-seulement pour les habitans de Délhy qui eurent de l’eau en abondance jusque dans leurs maisons, avantage très-précieux en tout temps et surtout dans la saison des chaleurs, mais encore pour ceux de la cam-

  1. C’est le même qui livra Kandahar à cet empereur.