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DE L’INDE.

extérieurs avaient été emportés ; on travailla immédiatement à faire une brèche ; on y employa vingt-neuf pièces de canon et six obusiers ; le mur de fausse-braie fut battu tout le jour. Une reconnaissance faite pendant la nuit apprit aux assiégeans que la rivière était en ce moment extrêmement basse, et que la hauteur des remparts excédait à peine sept pieds. Le feu des batteries fut continué le lendemain, la brèche devint praticable et l’assaut fut résolu. Les troupes que le général anglais y avait destinées se trouvèrent dans les tranchées au point du jour (le 4 mai 1799) ; elle consistaient en deux mille quatre cents quatre-vingt-quatorze Européens et mille huit cent quatre-vingt-deux cipayes. L’assaut commença à une heure après midi ; un feu très-vif accueillit les Anglais au passage de la rivière, mais en six minutes la brèche fut enlevée. Les Français qui se trouvaient dans la ville essayèrent plusieurs fois de rallier les fuyards qui abandonnaient les remparts sans combattre ; leurs efforts furent vains ; Tippou lui-même avait cessé de vivre dès les premiers momens de l’entrée des Anglais dans la place.

Voici quelques particularités qu’on a recueillies sur ses derniers momens. Il était superstitieux comme le sont en général tous les musulmans ; ses astrologues avaient prédit que le